PIERRE-ATHANASE CHAUVIN (PARIS 1774-ROME 1832) VUE DE LA CAVA DEI TIRRENI Toile Signé en bas à gauche : P. Chauvin Restaurations View of the Cava dei Tirreni, canvas, signed lower left: P. Chauvin, restaurations 71,5 x 98 cm - 28,1 x 38,6 in. Notes Notre toile peut être comparée avec une autre vue du même site, signée et datée par Chauvin en 1810, légèrement plus grande (80 x 112 cm), passée en vente à Monaco, Sotheby’s, 17 juin 1989, n°608. Si le village, le monastère et l’aqueduc y étaient identiques, elle différait par la présence au premier plan d’une famille faisant ses aumônes à deux moines habillés de blanc. Ce tableau pourrait être celui exposé au Salon de 1810, sous le n°171 : Vue de la petite ville de la Cava, dans le royaume de Naples, prise du côté de Salerne, appartient à S. A. S. le prince de Bénévent (c’est à dire Talleyrand, qui avait reçu de Napoléon le titre de «Prince de Bénévent» en 1806. Élève de Pierre-Henri de Valenciennes, Pierre-Athanase Chauvin expose au Salon dès 1793. Cependant, presque toute sa carrière se déroule en Italie, où il se rend en 1802. Tout en continuant à envoyer ses œuvres à Paris, notamment à Talleyrand qui lui verse une pension contre la promesse de deux tableaux par an, il travaille pour de riches clients tant anglais que russes ou allemands. Il s’installe à Rome en 1804, visite la région de Naples, la principauté de Bénévent, et se lie avec de nombreux artistes, dont Wicar, Fabre, Guérin, Granet et Ingres, qui le choisira comme témoin de mariage. Il fréquente également les Allemands Catel, Reinhardt et Vogel van Vogelstein ainsi que les Danois Eckersberg et Thorwaldsen. Membre de l’Académie de Saint-Luc en 1813, il est nommé membre correspondant de l’Institut en 1827 et est fait chevalier de la Légion d’Honneur l’année suivante. Notre tableau est un parfait exemple du talent de Chauvin. Il s’attache à rendre la lumière si caractéristique de la campagne romaine, dans un scintillement qui s’accroche aux frondaisons et aux murs blanc-crème des bâtiments.