139Pair of small candlesticks in chased and gilded bronze, supported by three swans, the neck elongated along the shaft with budding foliage. Trilobed base with recesses resting on three top feet.19th century.(Gold wear, formerly mounted as a lamp, the bottoms pierced).Height: 18 cm300/ 500 €139. Paire de petits bougeoirs en bronze ciselé et doré, supportés par trois cygnes, le col allongé le long du fût à feuillages bourgeonnants. Base trilobée à décrochements reposant sur trois pieds toupies.Époque XIXe siècle.(Usures d’or, anciennement montés en lampe, les fonds percés).H : 18 cmLe récent ouvrage consacré à l’Escalier de Cristal présente les célèbres carnets écrits par Henry Pannier qui regroupent un très grand nombre d’informations : dessins, annotations, noms des des artisans et des clients.Parmi tous ces croquis préparatoires, nous retrouvons le modèle de flambeaux aux cygnes de style Louis XVI avec l’inscription « (Hazard) » jouxtant le dessin. Il s’agit vraisemblablement d’Eugène Hazart (1838-1891), bronzier parisien à l’origine de la réalisation des flambeaux que nous présentons (cf. bibliographie, page 248).Un second dessin des flambeaux aux cygnes, décliné dans un style Louis XV, porte la mention : « Durand »,sans doute l’oeuvre de Gervais Durand que l’Exposition universelle de 1889 rpensa d’une médailled’argent.Riche d’information, les carnets d’Henry Pannier révèlent les noms des illustresmanditaires desflambeaux. Ainsi, sont mentionnés les noms du Grand duc Nicolas (Nicolas Nikolaïevitch, petit-fils du TsarNicolas Ier), S. de Rothschild (Salomon Mayer von Rothschild), le Prince Radziwill, Stolipine (sans doute PiotrStolypine, premier ministre de l’Empereur Nicolas II), Polotsoff (Alexandre Polovtsov (1832-1909), fondateurdu musée Stieglitz à Saint-Pétersbourg et conseiller du Tsar), …Eugène Hazart est un bronzier parisien, membre de la Réunion des fabricants de bronze à partir de 1839 etmembre de lamission sur la propriété des modèles. Il est installé au 122, rue Vieille-du-Temple (à partir de1843) puis au 12, rue St-Gilles, Marais (1856) et enfin au 16, rue St-Gilles (1864).Bibliographie :MASSEAU, Annick et Didier, L’Escalier de Cristal, le luxe à Paris 1809-1923, éditions Monelle Hayot, 2021.