MONTRE de poche en or rose et en or jaune, la lunette ceinturée de rubis, alternés de demi-perles, le cadran en émail blanc à chiffres romains, aiguilles fleuronnées et seconde centrale, la carrure ourlée d'une frise feuillagée à rehaut vert sur trame amati et rappel de rubis et de demi-perles, le fond orné d'une miniature émaillée polychrome figurant Adonis et Vénus dans un paysage arboré, mouvement à remontage automatique avec battant échappement à duplex, sonnerie des quarts à crémaillère sur demande par poussoir signée JAQUET DROZ LONDON, vers 1790. Accident et manque à l'émail, poussoir de la sonnerie à dégripper. Poids brut 120,91 g - diamètre 5 cm. Les premières montres à remontage automatique, appelées montre « à secousses », créées par Abraham-Louis PIERRELET (1729-1826), au LOCLE, sont vendues à Abraham-Louis BREGUET à PARIS et à Louis RECORDON à LONDRES. Avec les découvertes de HUYGENS, l'Angleterre devient une place importante dans l'horlogerie. C'est donc tout naturellement que Pierre JAQUET-DROZ (1721-1790) installe un comptoir à LONDRES en 1774 dont son fils Henri-Louis assure la direction avec Jean-Frédéric LESCHOT. Les livres de la Maison JAQUET-DROZ, consultables à la Bibliothèque de GENEVE, précisent que les montres vendues à LONDRES étaient fabriquées en SUISSE et que les deniers exemplaires « à secousses » ont été délivrés en 1792. La Maison JAQUET-DROZ est plus connue pour ses automates et ses oiseaux chanteurs, que pour ses montres « à secousses », dont la mode ne durera qu'une vingtaine d'année, mais il reste que Pierre JAQUET-DROZ (1721-1790) a le génie d'associer les compétences dans la production de ses montres et horloges, en associant des mécaniciens, des joailliers, des ciseleurs, des émailleurs et même des musiciens pour en faire des objets d'exception. Expert : Béatrice MAISONNEUVE